La cathédrale d'Angoulême, à nef unique sous file de coupoles, date du XIIe siècle mais a été largement remaniée à la fin du XIXe siècle. Sa façade sculptée, qui illustre le Jugement dernier, constitue un chef-d'œuvre de l'art roman poitevin.

Le site de la colline calcaire et les rivières à proximité ont naturellement favorisé l'établissement des premiers hommes. Dans les premiers temps, ils occupèrent les grottes au pied de Puymoyen, la vallée de l'Anguienne et la zone qui sera par la suite retenue pour la construction du rempart d'Angoulême. À la croisée des chemins, les Romains, qui rencontrèrent en ces régions un accueil assez favorable, firent d'Eculisma – capitale de la tribu santone des Agesinates – une civitas de l'Aquitaine, bientôt baptisée Engolisma : saint Ausone vint y prêcher le christianisme.

Angoulême a aujourd'hui l'ambition de devenir la première ville d'Europe concentrant toutes les activités économiques et éducatives vouées à la création et à la production d'images numériques sous toutes les formes. La ville compte pas moins de six écoles spécialisées dans les technologies de l'imagerie numérique : le LISA (Lycée de l'image et du son d'Angoulême), l'ESI (Ecole supérieure de l'image), l'EMCA (Ecole des métiers du cinéma d'animation), ainsi que le Centre national de la bande dessinée et de l'image, le Laboratoire d'images numériques, etc.

Depuis le XVIIIe siècle, les faïenciers d'art d'Angoulême exploitent l'argile de la Charente, qu'ils travaillent et recouvrent de vernis ou d'émail. Leurs décors, peints dans un bleu particulier appelé «bleu d'Angoulême», s'inspirent de la flore et de la faune aquatiques de la Charente.